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Les 6 armoires de Sensor3 avec leurs nombreuses lignes de gradation |
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L’armoire de spare, fabriquée maison par les menuisiers du théâtre des Champs-Élysées avec les modules 3kW de rechange et les modules 5kW pour les projecteurs plus |
Lorsqu’il a fallu renouveler les gradateurs du Théâtre des Champs Elysées, Pierre Martigne, responsable du service Lumière, a fait confiance au sérieux de la marque ETC. 6 armoires
Sensor3 permettent aujourd’hui au lieu de proposer une véritable puissance de feu, pour un total de 466 lignes de gradation.
Le théâtre des Champs-Élysées, magnifique lieu qui allie théâtre traditionnel à l’italienne et art-déco est un lieu atypique, plein de surprises. Son équipe de 80 permanents dont 9 à la lumière (plus une apprentie) ne chôme pas avec un plateau qui évolue chaque jour. La programmation oscille constamment entre
création d’opéras, production de concerts de musique classique et accueil de spectacles de danse et d’évènements privés.
Cette activité constante exige du théâtre une forte capacité d’adaptation pour répondre aux besoins des différentes productions. Près de 500 projecteurs équipent le lieu, parmi lesquels on retrouve quelques
Source Four de ETC et quelques automatiques mais les plans de feux peuvent fortement varier, lorsque le lieu accueil de grosses productions, que ce soit pour une retransmission TV d’un opéra ou l’accueil d’un défilé de mode.
Ce sont parfois des centaines de lignes, directes ou graduées à mettre à disposition. Si auparavant le lieu devait faire appel à des groupes électrogènes pour les productions les plus énergivores, ce n’est clairement plus le cas, grâce aux quelques 1600 ampères par phase du système Sensor3 mis
en place. Les 6 armoires ETC sont équipées de modules 3kW mais on retrouve dans l’armoire de spare (conçue maison par le menuisier du service machinerie) des blocs de 5kW disponibles pour les projecteurs plus gourmands.
De nombreuses raisons ont amené Pierre à faire le choix de ETC, nous explique t-il : « Déjà c’est important de travailler avec une marque solide, qui perdurera dans le temps et sérieuse, aussi bien au niveau de la qualité des produits que du service technique. L’équipe qui est maintenant devenue ETC
France s’est montrée très réactive et on voit que la marque est soucieuse de ses utilisateurs. Quand on a un retour à leur faire, ils ne répondent pas que nous utilisons mal leurs produits, au contraire ils écoutent nos retours, c’est très important. »
Au-delà de la marque, des spécificités techniques du système ont également motivé le choix de transformer toute la distribution électrique en Sensor3 : « Sur les modules, on peut facilement passer d’une gradation à une ligne directe, quand on a besoin de brancher une lyre asservie par exemple. Aussi, on switch
très simplement d’une ligne de 3 kW à une ligne de 5 kW. Le contrôle des armoires qui se fait en réseau par le protocole sACN est bien conçu avec un retour d’information très clair, ce qui nous permet de savoir en permanence ce qu’il se passe au niveau des armoires. Un point important étant également la
possibilité de passer en mode offline, c’est à dire de travailler sur la configuration de la distribution électrique depuis le logiciel sans envoi de celle-ci. Comme le plateau évolue en permanence, on peut ainsi préparer la suite pendant que ça joue sur une autre configuration. »
Toute cette souplesse offerte par le système couplée avec le sérieux de ETC sont autant de points positifs qui ont fait clairement pencher la balance. Satisfait du rendu, le Théâtre aimerait maintenant passer la régie lumière en
Eos de ETC.
Pierre encadre une équipe de 9 permanents avec un adjoint (Philippe Cakin), 3 régisseurs lumière (ou plutôt des brigadiers lumière comme le veut la convention du lieu : Rodolphe Augis, Bertrand Guittard, Tristan Freuchet), 4 électriciens (Alexandre Henry, Victor Bommel, Julien Mylonas, Gilles
Leneuf) et une apprentie en formation en alternance au CFPTS (Charlotte Feuillette). Mais la polyvalence du lieu est telle qu’il fait également beaucoup appel à des intermittents, quand les délais de changement de plateaux entre deux productions sont trop tendues, ce qui est souvent le cas.
Ici, tout est impeccablement documenté, car rarement la même personne monte deux fois la même configuration. Du coup les échanges d’informations sont très importants et l’ensemble de l’équipe veille à favoriser ceux-là. Une démarche encouragée dans ce théâtre où l’on retrouve une superbe salle de repos pour
l’ensemble du personnel. Ici, point de cloison entre « les techniciens » d’un côté et « les gens des bureaux » de l’autre, tout le monde se côtoie.
Parmi les surprises que réservent la visite de ce lieu, on notera le monte charge du plateau avec sa porte de 8 mètres de haut, dont l’équipe se sert pour amener la tour Samia à sa position de stockage sans avoir à la démonter (tous les gains de temps sont bons à prendre) ou encore l’ingénieuse conque acoustique en bois
qui se déplie et ferme le fond de scène quand le plateau joue en formation musique classique, pour réduire la profondeur de plateau et éviter les réverbérations. Cette configuration permet également de préparer derrière les autres plateaux à venir... Non décidément, ce lieu ne s’arrête jamais !
© Photos : Jonathan Grimaux